C'est sur cette extraordinaire mise en lumière de la Tour de Batère, dans les Pyrénées-Orientales,
que se conclut, en 2002, le catalogue raisonné de Guy de Sauvage.
Quelque temps après avoir achevé cette toile, il avait déclaré :
"Ma vie s'est arrêtée le jour où j'ai cessé de peindre".
Né à Bruxelles en 1921, il avait commencé à dessiner dès qu'il s'est montré capable de tenir un crayon.
Devenu céramiste, après la guerre, il a rapidement repris ses pinceaux pour se lancer dans l'abstraction.
Dans les années quatre-vingts, il est revenu progressivement au paysage,
après avoir tenté de multiples expériences picturales.
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Dessins de téléphone
L’hommage d’un fils
Il y a 40 ans, Sur le Mont Athos
Au hasard d’une recherche dans un carton plein de photographies, cette belle photo de Guy de Sauvage prise par son frère Baudouin, au mois de septembre 1979 sur les pentes du Mont Athos, en Grèce orientale.
Revenu enthousiaste d’un précédent voyage sur la sainte montagne, Baudouin tenait absolument à montrer ce lieu exceptionnel à son frère. Il n’était pas facile de faire voyager Guy, mais Beaudouin a su cependant le persuader. L’expédition se fit en compagnie de Carlos, le fils de Beaudouin et de Jean-Baptiste, l’un des fils de Guy. Ce fut, pour tous les quatre, un moment absolument inoubliable.
Nous reviendrons ultérieurement sur les très intéressantes suites artistiques que suscitèrent ce voyage – devrait-on dire pèlerinage – chez l’artiste.
Le Salon de mai… et les autres
De Bruxelles à Paris, grâce ou à cause de Vasarely ?
Professeur… Malgré lui
Guy de Sauvage et deux de ses élèves en 1982. Photo : Pierre Parcé / Paul Palau.Imma de Sauvage et ses élèves en 1982. Photo : Pierre Parcé / Paul Palau.
Une étonnante révélation
Les disciples d’Emmaüs, tableau de Han Van Meegeren (115 x 127), attribué à Vermeer de Delft jusqu’en 1945, puis définitivement classé comme faux en 1967. Photo : Wikipedia.Guy de Sauvage à l’âge de 15 ans, le 29 mai 1937. Il pose entre ses parents dans la propriété familiale, à Annevoie-Rouillon, province de Namur.
Milou Souply, l’ami fidèle
A gauche, une petite sculpture en bronze d’Emile Souply, haute de 5 cm environ. A droite, une sculpture en fer haute de 50 cm, avant-projet pour un grand chandelier.
Le tournant de Mai 68
Ramassé lors d’un affrontement sur les barricades, ce pavé a servi pendant des années de presse-papier, sur le bureau du peintre.
Guy de Sauvage avait réussi à obtenir une des fameuses affiches de Mai 68 : « La chienlit, c’est lui » auprès de la coordination étudiante. Malheureusement, la section agit’prop’ lui a refusé l’épreuve, estimant qu’une affiche était faite pour être placardée et non pour intégrer une collection.
Le tract reproduit ci-dessus a sans doute été ramené du Salon de Mai 1969. La sérigrahie est de 1968 (191 x 114) ; 30 exemplaires.
De 1955 à 2007, ses meilleurs voeux
Lorsqu »il commence à vouloir se faire connaître en tant que peintre plutôt que comme céramiste, Guy de Sauvage apporte un grand soin à la réalisation de ses cartes de voeux de nouvel an qui seront adressées notamment à ses relations professionnelles.
De 1955 à 1959, les cartes de voeux de Guy de Sauvage reproduisent ou s’inspirent, sous la forme de petites sérigraphies tirées entre 15 et 120 exemplaires, de ses huiles sur toile.
Sans doute parce que l’exercice annuel, auquel il est assez attaché, lui coûte pas mal de temps et d’énergie, l’artiste va tirer parti des possibilités offertes par la photocopie pour créer ses cartes plus rapidement, à l’image de cette photocopie du portrait de Tobie, le bien aimé boxer familial .
Dans les dernières années de sa vie, l’énergie tout comme l’argent lui faisant défaut, il use volontiers de la photocopie couleur pour reproduire les photos de ses plus belles créations, tantôt récentes, tantôt très anciennes. Pour l’année 2007, il reproduit sur bristol son « Petit temple » de 1956. Ce sera sa dernière carte de voeux.
Juste retour des choses, Guy aura aussi reçu un bon nombre de cartes de voeux de la part de ses confrères, dont certains, à l’image de cette carte improvisée par Duvillier, ou le fin tressage de Jean Deyrolle sont des oeuvres uniques. Egalement reproduites ci-dessus, les cartes de Michel Olyff (2), Frédéric Benrath, Antoine de Vinck, Emile Souply, Jean Messagier, Anne Bonnet et Yasse Tabuchi.